Eya Rziga
Ayant déjà pris conscience de l’essor de l’écosystème des start-ups sur le continent et du manque de financement auquel les fondateurs locaux sont confrontés, Njeri Muhia a fait équipe avec Steven Wamathai, qui possède une vaste expérience dans le secteur de la gestion des investissements, au milieu de l’année dernière, pour créer une société de capital-risque, FrontEnd Ventures, qui se concentre sur les start-ups kenyanes et dispose d’un fonds de 5 millions de dollars, susceptible d’être porté à 10 millions de dollars.
Le financement a rapidement été mis en place, et il a clôturé son premier million de dollars afin de soutenir les fondateurs kényans dans leur recherche d’un financement de démarrage auquel la plupart d’entre eux n’ont pas accès, bien que le pays figure parmi les quatre premières destinations d’investissement en Afrique.
Muhia, partenaire et cofondateur de FrontEnd a déclaré : « Nous investissons dans des fondateurs kényans parce que nous croyons en notre thèse selon laquelle les personnes ayant des expériences vécues sont beaucoup plus susceptibles de créer des produits qui traitent des nuances connexes ».
« Cela signifie qu’il faut également investir dans les fondatrices locales, car elles apportent avec elles un profil différent d’expériences, de solutions et d’ingéniosité qui est inégalée. »
FrontEnd a pour objectif de viser les startups technologiques ayant un impact sur divers secteurs, tels que l’agriculture, le commerce électronique, les soins de santé et les transports.
La firme de capital-risque a déjà entamé la distribution de ses premiers billets d’un montant maximal de 100 000 dollars, mais elle entend investir ensuite dans les startups de son portefeuille.
« Nous réduisons les risques en déposant de petits chèques à un stade précoce, mais notre intention est de faire des investissements de suivi – où nous pouvons investir jusqu’à 500 000 dollars en série A », a-t-elle déclaré, en précisant qu’ils viennent de faire leur premier investissement et qu’ils sont en train d’évaluer quelques autres startups avec des plans visant à financer au moins cinq autres avant la fin de l’année.
Dans une industrie dans laquelle les relations entre les sociétés de capital-risque et les startups sont formelles, Muhia a déclaré qu’ils comptent avoir une relation détendue avec les fondateurs.
La compagnie de capital-risque envisage en outre de créer une branche « tech-as-a-service » qui fournira des services aux jeunes entreprises et les aidera à se développer plus rapidement.
Source : Tech Crunch
