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La nouvelle directive de la CBN ordonne la vérification des médias sociaux dans le cadre du processus KYC.

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La Banque centrale du Nigeria (CBN) a récemment fait les gros titres avec une nouvelle réglementation qui exige que les banques collectent et vérifient les pseudonymes des clients sur les médias sociaux dans le cadre de leur processus de connaissance du client (KYC). Cette mesure vise à lutter contre la criminalité financière et à renforcer les mesures d’identification des clients.

Selon le rapport de la CBN intitulé « Customer Due Diligence Regulations 2023 », toutes les institutions financières doivent identifier leurs clients, quel que soit leur statut ou leur nature, qu’il s’agisse d’individus ou d’entités. Dans le cadre des exigences KYC, les handles des clients sur les médias sociaux doivent désormais être obtenus, ainsi que d’autres informations personnelles telles que les noms, les adresses, les coordonnées et les numéros d’identification.

Cette initiative de la CBN vise à améliorer le respect des réglementations en matière de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) et le financement du terrorisme (CFT), tout en s’alignant sur les normes mondiales. En appliquant ces mesures, la CBN vise à renforcer les efforts de vigilance à l’égard de la clientèle et à garantir le respect des lois et réglementations applicables.

L’intégration de la gestion des médias sociaux dans le processus KYC permet aux institutions financières d’utiliser la richesse des informations disponibles sur les plateformes sociales pour renforcer leur devoir de diligence. Les informations sur le comportement financier, les associations et les choix de vie des clients obtenues à partir des médias sociaux peuvent aider à vérifier les identités et à détecter les activités suspectes.

Il convient toutefois de noter que l’utilisation des médias sociaux au Nigeria reste relativement faible. Sur une population de plus de 220 millions d’habitants, seuls 34 millions d’individus, soit environ 15 %, sont connectés à des plateformes de médias sociaux. Cela pose des problèmes lors de la vérification des comptes, en particulier dans les cas où de faux noms sont utilisés ou pour les personnes résidant dans des zones rurales et peu familiarisées avec les médias sociaux.

Si certains affirment que les pseudos des médias sociaux peuvent être considérés comme des adresses en ligne, similaires aux adresses physiques, le rapport de la CBN ne mentionne pas explicitement ce point de vue.

L’obligation de vérification des médias sociaux soulève des inquiétudes quant à son impact potentiel sur les initiatives du gouvernement en matière d’inclusion financière et sur le principe de liberté d’expression associé aux médias sociaux. Les critiques estiment qu’elle pourrait servir d’outil de régulation et de contrôle du gouvernement sur la distribution du contenu des médias sociaux.

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