À l’approche du lancement prévu de Starlink au Zimbabwe, les autorités du pays ont alerté les utilisateurs et les distributeurs qu’ils risquaient d’enfreindre la loi s’ils opéraient sans les licences nécessaires.
L’organisme de surveillance des communications du Zimbabwe, la Postal and Telecommunications Regulatory Authority of Zimbabwe (POTRAZ), a tiré la sonnette d’alarme concernant l’utilisation non autorisée des services Starlink. Pour que Starlink soit opérationnel au Zimbabwe, il doit d’abord obtenir une licence directe de POTRAZ.
Bien que Starlink ait annoncé son intention de commencer ses services au Zimbabwe au troisième trimestre 2023, elle n’a pas encore obtenu la licence nécessaire.
POTRAZ suggère également que Starlink pourrait collaborer avec un réseau public établi dans le pays pour offrir ses services ou mandater ses consommateurs pour obtenir des licences de réseau privé.
POTRAZ a fait part de ses inquiétudes quant au nombre croissant d’organisations qui se présentent faussement comme des fournisseurs de services par satellite titulaires d’une licence et qui distribuent des équipements pour des services internet par satellite.
La popularité de Starlink dans ce pays d’Afrique australe est évidente, les internautes postant sur les plateformes sociales des images d’installations de routeurs Starlink. La Zimbabwe Broadcast Corporation, le principal organisme de radiodiffusion du pays, a adopté le service.
POTRAZ a également précisé que même si les distributeurs locaux obtiennent les licences locales nécessaires, ils ne peuvent offrir des services internet par satellite que si leurs accords d’opérateur de réseau virtuel (ORV) avec le fournisseur de services, en l’occurrence Starlink, sont approuvés.
G.K Machengete, directeur général de POTRAZ, a souligné dans une déclaration officielle que la possession ou l’exploitation d’équipements de télécommunication sans licence valide ou sans l’autorisation de POTRAZ constituait une infraction légale.
Cette décision du Zimbabwe fait écho aux récentes mesures strictes prises par l’Afrique du Sud à l’égard de Starlink. Deux semaines auparavant, l’autorité sud-africaine des télécommunications a interdit l’importation, la distribution et l’utilisation des services Starlink jusqu’à ce que l’entreprise, détenue par Elon Musk, remplisse les critères d’autorisation nécessaires.