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Les entreprises de télécommunications se disent déçues par le discours de Sona

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Le secteur des télécommunications exprime son inquiétude face à l’apparente indifférence à l’égard de sa demande de remise sur le gazole.

Cette question a été soulevée après que le président Cyril Ramaphosa n’a pas abordé le sujet lors de son discours sur l’état de la nation la semaine dernière. Le secteur s’inquiète des conséquences de cet oubli.

Les opérateurs comme MTN, Vodacom et Telkom investissent collectivement des milliards de rands chaque année pour maintenir le fonctionnement de leurs stations de base pendant les délestages, principalement en achetant du diesel.

Ces dépenses garantissent à leurs clients une connectivité ininterrompue, même en cas de coupure de courant.

L’Association of Comms & Technology (ACT), un organisme sectoriel, a adressé l’année dernière une demande officielle au Trésor national, réclamant l’introduction d’un rabais sur le gazole spécifiquement pour le secteur des TIC.

À la suite du discours prononcé jeudi par le président Ramaphosa, Nomvuyiso Batyi, directeur général de l’ACT, s’est inquiété de l’absence de rabais sur le gazole. Il craint que cette exclusion du discours du président n’indique que les remises sur le diesel ne seront pas incluses dans le budget national de cette année.

Selon M. Batyi, des remises similaires ont été accordées dans les secteurs de l’exploitation minière, de l’agriculture et de l’industrie alimentaire.

En fait, lors du discours sur l’état de la nation de l’année dernière, le président a mentionné des rabais pour l’industrie alimentaire avant que cela ne soit officiellement confirmé dans le discours sur le budget par le Trésor.

Cependant, cette année, le président n’a pas parlé de rabais pour le secteur des télécommunications.

L’argument de l’ACT en faveur du rabais repose sur le fait qu’il est illogique que les opérateurs de téléphonie mobile, qui dépendent du diesel pour alimenter leur infrastructure de communication pendant les délestages, soient accablés par des taxes incorporées dans le prix du carburant.

Rabais
Les contributions au Fonds pour les accidents de la route et la taxe générale sur les carburants font partie des domaines qui peuvent être améliorés. Ces contributions sont essentielles pour l’entretien des routes.

Les secteurs de l’agriculture, de la sylviculture et de l’exploitation minière ont déjà bénéficié de remises dans le cadre de la loi sur les douanes et les accises, et l’ACT estime qu’il n’y a aucune raison pour que ces remises ne soient pas étendues au secteur des TIC.

Au milieu de la pire année de délestage en 2023, les opérateurs de téléphonie mobile ne lésinent pas sur les moyens pour assurer la continuité de l’infrastructure critique.

Le PDG du groupe Vodacom, Shameel Joosub, a révélé dans une interview accordée à TechCentral en juillet 2023 que l’opérateur de réseau mobile avait alloué la somme stupéfiante de 350 millions de rands aux dépenses de diesel au cours de l’exercice précédent.

Dans la foulée, MTN a annoncé en octobre qu’il investirait entre 4,5 et 5 milliards de rands pour lutter contre les effets du délestage, une partie des fonds étant allouée aux batteries, aux générateurs et au diesel.

Les coupures de courant ont continué à représenter un obstacle important pour nos opérations », a déclaré Charles Molapisi, PDG de MTN South Africa, dans un communiqué de presse publié en octobre.

Il a également expliqué qu’au cours du premier semestre 2022, 68 jours ont été affectés par des délestages. Cependant, ce nombre a considérablement augmenté pour atteindre 181 jours au cours de la même période en 2023.

Bien que les opérateurs de réseaux investissent plus d’argent dans l’infrastructure de sauvegarde, ils continuent à rencontrer des difficultés pour la protéger contre le vol et le vandalisme.

Les données recueillies par ACT indiquent que des éléments criminels jouent un rôle dans le sabotage des infrastructures critiques et que leurs opérations se caractérisent par leur organisation et leur sophistication.

Selon M. Batyi, la destruction des infrastructures en Afrique du Sud ne se limite pas à nos membres ; elle est également manifeste dans les secteurs de l’électricité, des chemins de fer et de l’eau.

Cependant, le gouvernement semble manquer d’un effort coordonné pour résoudre ce problème.

Cette observation souligne la nécessité urgente pour le gouvernement d’agir et de protéger les infrastructures vitales de notre pays.

Dans son discours de Sona, Ramaphosa a mentionné le secteur des TIC en mettant l’accent sur les réalisations passées plutôt que sur les perspectives d’avenir.

Si Mme Batyi reconnaît que les références du président aux changements apportés au régime d’octroi des licences d’utilisation du spectre ont été considérées comme des succès par le secteur des télécommunications, notamment en raison de la baisse des prix des données qui en a résulté, elle se dit déçue que M. Ramaphosa n’ait pas abordé les problèmes actuels qui affligent l’industrie.

M. Batyi s’est dit préoccupé par le fait que la connectivité, qu’il considère comme un droit humain fondamental, ne soit pas considérée comme une priorité par le gouvernement.

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