Eya Rziga
La Standard Bank d’Afrique du Sud, le plus grand prêteur africain en termes d’actifs, fournira des fonds pour l’oléoduc controversé entre l’Ouganda et la Tanzanie, selon un rapport de Bloomberg publié jeudi.
L’oléoduc de 1 445 km, destiné à relier les champs pétroliers de l’Ouganda sur les rives du lac Albert au port tanzanien de Tanga, a rencontré des difficultés de financement.
Le géant pétrolier français TotalEnergies détient une participation majoritaire dans le projet, tandis que l’Ouganda, la Tanzanie et la China National Offshore Oil Corporation détiennent des parts minoritaires.
« Nous avons achevé notre processus de gouvernance interne et l’audit environnemental et social, qui a été une entreprise de longue haleine », a déclaré Nonkululeko Nyembezi, président de la Standard Bank, cité par Bloomberg.
Le projet a connu d’importants revers, les prêteurs potentiels et les compagnies d’assurance s’étant retirés en raison des préoccupations environnementales mises en évidence par les activistes.
Ces préoccupations ont bloqué les aspirations d’exportation de pétrole de la nation d’Afrique de l’Est pendant quatre ans.
Bien que les prêteurs chinois aient initialement manifesté leur intérêt après le retrait des banques occidentales, ils hésitent désormais, mettant en doute la viabilité économique du projet.
En 2022, le Parlement européen a adopté une résolution s’opposant au projet, ce qui complique encore les efforts de TotalEnergies pour obtenir des financements de la part des prêteurs européens.
