Une semaine après la fuite en ligne des numéros de téléphone de fonctionnaires kényans par des inconnus, le groupe de pirates informatiques Anonymous a menacé de dévoiler « des accords corrompus impliquant des membres du Parlement (MP) » si ces derniers votent en faveur du projet de loi de finances 2024 jeudi.
Fondé en 2003, Anonymous vise à créer « une prise de conscience de masse et une révolution contre ce que l’organisation perçoit comme des entités corrompues, tout en essayant de conserver l’anonymat ».
Le groupe a été associé à des attaques par déni de service distribué (DDoS) contre des sites web appartenant aux gouvernements tunisien et zimbabwéen.
« Il y a une chance que tous ces secrets soient exposés, révélant à quel point les membres du parlement sont corrompus et injustes, détournant des fonds à des fins personnelles », a averti Anonymous sur X, en ciblant les députés.
Le projet de loi de finances 2024, critiqué pour avoir proposé des hausses de taxes sur des produits de base tels que le pain et les serviettes hygiéniques, est devenu profondément impopulaire.
De nombreux Kényans, déjà aux prises avec une hausse du coût de la vie, estiment que les nouvelles taxes ne feront qu’aggraver leur situation déjà difficile.
Si bon nombre de ces plaintes ont débuté en ligne, elles se sont rapidement répandues dans les rues lorsque des centaines de Kényans ont tenté d’accéder au Parlement à Nairobi. Cela n’est pas sans rappeler les manifestations de 2023 sur le coût de la vie.
Les députés qui soutiennent le projet de loi font valoir que les taxes qui ont suscité l’indignation du public, notamment la taxe sur les véhicules à moteur et l’écotaxe, ont été supprimées.