Eya Rziga
Le premier semestre 2024 a marqué un changement significatif dans les tendances de valorisation au sein de la scène du capital-risque en Afrique, démontrant une rupture avec les modèles d’investissement des années précédentes.
Malgré un ralentissement mondial du financement du capital-risque, certains segments du marché africain ont fait preuve d’une résilience et d’une croissance surprenantes, soulignant la dynamique évolutive de l’écosystème des startups de la région.
Une hausse des valorisations au stade de l’amorçage L’une des tendances les plus notables du premier semestre 2024 a été la forte augmentation des valorisations au stade de l’amorçage. Les valorisations moyenne et médiane au stade de l’amorçage ont connu une augmentation de 79 % et 100 % en glissement annuel, respectivement, par rapport à 2023.
Ce bond des valorisations contraste fortement avec d’autres marchés émergents du capital-risque (EVM) comme le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA) et l’Asie du Sud-Est (SEA), où les valorisations au stade de l’amorçage ont connu des baisses au cours de la même période.
Sur les 22 opérations d’amorçage réalisées au cours du premier semestre 2024, plus de la moitié ont dépassé les valorisations moyenne et médiane enregistrées en 2023, ce qui témoigne de la confiance robuste des investisseurs dans les startups en phase de démarrage en Afrique.
L’augmentation des valorisations d’amorçage s’aligne sur une évolution notable des opérations de pré-amorçage et d’accélération.
Les investisseurs ont montré une préférence croissante pour les startups plus établies, avec des concepts éprouvés et une traction précoce, ce qui se reflète dans le nombre croissant d’opérations d’amorçage et leurs valorisations plus élevées.
