in

Les cultures indigènes africaines alimentent un boom alimentaire en pleine expansion

Kuda-bank-nigeria-payoneer
Share

À Lagos, au Nigeria, où le bourdonnement de la ville se mêle à l’arôme du pain fraîchement cuit, la chef Juliet Aigbe, affectueusement surnommée « Chef Juls », glisse un gâteau de mariage sans céréales dans un grand four commercial.

Sa boulangerie primée, Cakeflair, est plus qu’un simple lieu où l’on fabrique des produits de boulangerie sains ; c’est le site d’un mouvement qui puise dans le sol de son enfance et envisage un avenir transformateur pour l’Afrique, enraciné dans les saveurs de son pays.

Mme Aigbe fait partie d’un mouvement en plein essor d’entrepreneurs agroalimentaires africains qui font revivre plus de 2 000 cultures vivrières indigènes du continent, souvent appelées cultures « orphelines », « négligées » ou « sous-utilisées » – des variétés qui ont été largement négligées par l’agriculture mondiale mais qui recèlent un immense potentiel pour les communautés locales et les systèmes alimentaires durables.

À l’heure où le changement climatique, la pauvreté et l’instabilité sont à l’origine de l’insécurité alimentaire – un Africain sur cinq est sous-alimenté et 58 % d’entre eux souffrent d’une faim modérée à grave -, l’investissement dans les cultures indigènes constitue une solution efficace.

En responsabilisant les agriculteurs, en favorisant la résilience climatique et en offrant à la fois une valeur nutritionnelle et un potentiel économique, ces cultures jouent un rôle crucial dans la lutte contre l’insécurité alimentaire sur l’ensemble du continent.

Ce mouvement de petites entreprises alimentaires va au-delà du gain financier, associant l’alimentation à un objectif, l’entreprise à la communauté et la tradition à l’innovation, le tout dans la poursuite d’un but commun : atteindre l’objectif de développement durable 2 – Faim zéro. « Je l’appelle ‘Chef Juls en mission' », sourit Aigbe en expliquant l’objectif de son entreprise rentable.

Share

What do you think?

Written by Eya Rziga

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Nigeria

Démocratie en Afrique : la force de la technologie est de vote numérique et les médias sociaux

Mirova signe un contrat d’énergie verte de 20 millions d’USD en Afrique de l’Ouest