Eya Rziga
Un an après son lancement au Kenya, Starlink s’est positionné comme le dixième fournisseur d’accès à Internet (FAI) du pays.
La société a attiré plus de 8 000 abonnés, comme l’a indiqué l’autorité kényane des communications (CA) :
« Starlink Internet Services Kenya, qui a obtenu une licence au début de l’année financière pour fournir des services Internet par satellite, détenait une part de marché de 0,5 % au 30 juin 2024 », a déclaré la CA.
La croissance de Starlink est l’une des plus rapides de tous les FAI au Kenya, alimentée par le grand intérêt du public pour sa disponibilité, en particulier dans les régions mal desservies.
Sur un marché concurrentiel où les nouveaux FAI mettent souvent des années à prendre de l’ampleur, l’essor rapide de Starlink met en évidence une demande d’accès à l’internet de la part de clients auparavant négligés par les fournisseurs établis.
Si le nombre d’abonnés de Starlink peut sembler modeste par rapport à des géants du marché comme Safaricom et Jamii Telecommunications, qui comptent respectivement 545 000 et 360 000 abonnés, le potentiel de croissance de Starlink est important.
Contrairement à ses concurrents utilisant la fibre optique, le service internet par satellite de Starlink ne dépend pas d’une vaste infrastructure au sol.
Alors que d’autres fournisseurs intègrent le coût des investissements d’infrastructure dans leurs modèles de tarification, Starlink s’appuie sur un réseau de plus de 6 000 satellites construits par sa société mère, SpaceX.
Cela permet à Starlink d’offrir des prix compétitifs sans avoir à supporter de lourdes dépenses d’infrastructure.
Son forfait le plus abordable commence à 1 300 KES (10 $) pour des vitesses allant jusqu’à 200 Mbps. Pour ceux qui ont besoin de plus, il existe un forfait résidentiel à 4 000 KES (31 dollars), offrant des vitesses allant jusqu’à 100 Mbps, ce qui est moins cher que les forfaits comparables d’autres fournisseurs de services Internet.
L’avantage de Starlink l’a placé dans une position délicate sur le marché kenyan.
Des concurrents tels que Safaricom ont exhorté les autorités de régulation à imposer des conditions d’entrée plus strictes aux fournisseurs indépendants de services par satellite.
En réponse, Safaricom a augmenté la vitesse de ses fibres optiques pour retenir les clients qui pourraient être tentés de passer à Starlink, tandis que d’autres rivaux ont proposé des réductions pour rester compétitifs.
Malgré la concurrence acharnée, Safaricom s’est dit ouvert à une collaboration avec des entreprises comme Starlink. Bien que les détails ne soient pas encore clairs, un tel partenariat pourrait permettre à Starlink de tirer parti du vaste réseau logistique de Safaricom pour la distribution.
