Le paysage du capital-risque (CR) en Afrique a été confronté à un ralentissement significatif au cours du premier semestre 2024, particulièrement évident dans la baisse brutale des activités de sortie à travers le continent. Selon le dernier rapport sur l’investissement en capital-risque en Afrique, la région n’a enregistré que neuf sorties, soit une baisse de 40 % par rapport au premier semestre 2023.
Ce ralentissement s’aligne sur les tendances mondiales et régionales en matière de capital-risque, mais contraste fortement avec les pics d’activités de sortie observés lors de l’afflux de financement post-COVID-19 au cours des années précédentes.
Le nombre médian d’années avant la sortie est également revenu à sept ans, soit un retour aux niveaux d’avant le boom, observés pour la dernière fois en 2020. Cette augmentation par rapport à une médiane de cinq ans au cours des trois dernières années souligne un environnement de sortie lent, probablement affecté par le ralentissement économique mondial actuel et l’enthousiasme réduit des investisseurs pour les marchés à haut risque.
L’Afrique du Sud est apparue comme le pays le plus actif en termes de sorties, représentant près de la moitié du total des sorties dans la région, avec quatre sorties sur les neuf enregistrées. Cela représente une augmentation significative de 34 points de pourcentage de sa part par rapport à 2023.
Le Kenya suit avec deux sorties, tandis que le Nigeria et l’Égypte en comptent chacun une. La prédominance de l’Afrique du Sud dans le paysage des sorties illustre une légère reprise et peut-être un écosystème de capital-risque plus mûr, capable de résister aux ralentissements économiques plus efficacement que ses homologues régionaux.