Dans un effort proactif pour s’attaquer au déséquilibre évident entre les sexes dans le secteur technologique sud-africain, GirlCode, une organisation axée sur le développement des compétences en matière de logiciels, s’est lancée dans une entreprise inspirante. Son hackathon annuel, qui s’est déroulé au début du mois au Cap, à Johannesburg et à Durban, a rassemblé de jeunes femmes motivées pour révolutionner le paysage technologique.
Soutenu par Payfast, une passerelle de paiement en ligne, l’objectif de l’événement était d’encadrer et d’autonomiser les femmes, en leur permettant de s’imposer comme de formidables forces technologiques.
Les données de Women in Tech ZA soulignent que les femmes n’occupent actuellement que 23 % des postes liés à la technologie en Afrique du Sud, ce qui met en évidence la nécessité cruciale d’initiatives favorisant la diversité et l’inclusion dans l’industrie. Reconnaissant cette urgence, le Hackathon de GirlCode est apparu comme une balise d’optimisme pour les jeunes femmes ambitieuses désireuses de laisser leur marque.
Bien que le Hackathon ait été un événement compétitif, il s’est caractérisé par son éthique de collaboration, motivée par l’objectif principal de favoriser une atmosphère solide de partage des connaissances entre les femmes aspirant à travailler dans le domaine de la technologie.
Gadijah Dolan, responsable des ressources humaines chez Payfast, a déclaré : « Des événements comme celui-ci sont essentiels dans notre mission de promouvoir un secteur plus inclusif. Après avoir vu les talents présentés lors de l’événement de cette année, nous pensons que la prochaine génération de femmes leaders dans le domaine de la technologie élèvera l’industrie locale à de nouveaux sommets. »
Si l’on considère le contexte plus large de l’industrie technologique sud-africaine, une pénurie importante de travailleurs qualifiés dans le domaine des technologies de l’information et de la communication devient évidente. Ce problème est encore compliqué par l’accès limité aux ressources nécessaires pour développer ces compétences et par la fâcheuse tendance des professionnels qualifiés à quitter le pays pour saisir les opportunités qui s’offrent à eux à l’étranger.
Compte tenu des taux de chômage, qui ont dépassé les 32 % et touchent les femmes de manière disproportionnée, il est possible de doter les jeunes des compétences essentielles nécessaires pour exceller dans le secteur technologique en pleine croissance. GirlCode a pris l’initiative de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’ingénieurs en logiciel et d’informaticiens, en insufflant de l’optimisme pour un avenir plus prometteur.
Lors du hackathon, des groupes d’étudiantes et de diplômées ont uni leurs talents pour créer des sites web, des jeux ou des applications mobiles afin de répondre à des problèmes concrets. Cette expérience pratique a non seulement renforcé leurs compétences techniques, mais a également permis de développer des aptitudes interpersonnelles cruciales et de faciliter l’expansion de leurs réseaux professionnels.
La participation de Payfast s’est révélée extrêmement utile, car l’entreprise a activement recherché des CV et a engagé des discussions sur les possibilités d’emploi dans les secteurs de la technologie et du commerce électronique en Afrique du Sud.
M. Dolan en a souligné l’importance : « Pour faire évoluer le secteur technologique, il est essentiel de susciter l’intérêt des jeunes, en particulier des femmes. Nous devons les inciter à reconnaître que leur sexe ne dictera pas leur progression dans l’industrie. »
Elle a souligné que le fait de manifester un intérêt pour le codage ou le développement de logiciels constitue la première étape d’une carrière réussie, et que des événements tels que le Hackathon jouent un rôle essentiel en ouvrant la voie à une industrie technologique plus inclusive.
Le Hackathon a attiré la participation d’un consortium d’entreprises technologiques, dont Takealot, NinetyOne, Vuma, Mint Group et Amazon Web Services (AWS). Les projets ont fait l’objet d’une évaluation méticuleuse basée sur l’originalité, l’impact, l’expérience utilisateur et la fonctionnalité. Le titre convoité a été remporté par l’équipe « Clueless » de Durban, qui a obtenu non seulement un prix en espèces de 40 000 rands, mais aussi des gadgets technologiques très convoités.