La Communications Authority of Kenya (CA) a introduit de nouvelles réglementations visant à garantir l’intégrité et la conformité fiscale des appareils mobiles, qui entreront en vigueur le 1er janvier 2025.
Ces réglementations affecteront toutes les parties prenantes, y compris les assembleurs locaux, les importateurs, les distributeurs et les opérateurs de réseaux mobiles, garantissant que seuls les appareils conformes aux taxes peuvent être vendus et connectés aux réseaux kenyans.
Selon la nouvelle réglementation, tous les assembleurs locaux d’appareils doivent télécharger les numéros IMEI (International Mobile Equipment Identity) de chaque appareil assemblé sur un portail fourni par la Kenya Revenue Authority afin de garantir la conformité fiscale.
Tous les importateurs de téléphones mobiles, que les appareils soient destinés à la vente, aux essais ou à la recherche, doivent inclure le numéro IMEI (International Mobile Equipment Identity) dans leurs documents d’importation soumis à la KRA.
L’AC a souligné que cette information est obligatoire pour enregistrer les appareils dans la base de données principale nationale sur les appareils conformes aux taxes. L’Autorité a également demandé aux détaillants et aux grossistes d’appareils mobiles de s’assurer qu’ils ne vendent ou ne distribuent que des appareils conformes aux taxes.
Elle a ajouté qu’un système sera mis en place pour vérifier la conformité fiscale des appareils mobiles avant leur achat par les détaillants ou les utilisateurs finaux.
Les opérateurs de réseaux mobiles doivent s’assurer qu’ils ne connectent les appareils à leurs réseaux qu’après avoir vérifié leur statut de conformité fiscale par le biais d’une base de données de liste blanche d’appareils conformes, qui sera fournie par l’Autorité.
Les opérateurs seront également tenus de mettre en œuvre un système de liste grise pour les appareils non conformes afin de faciliter la régularisation dans une période spécifiée ; sinon, ces appareils seront mis sur liste noire », a ajouté l’Autorité.
L’AC a confirmé que la nouvelle exigence ne s’appliquera qu’aux appareils importés ou assemblés dans le pays à partir du 1er novembre 2024, et que tous les appareils existants sur les réseaux mobiles au 31 octobre 2024 ne seront pas concernés.
Cette évolution a suscité des réactions mitigées, un utilisateur des médias sociaux ayant déclaré qu’elle violait la vie privée, suggérant qu’elle concernait davantage le suivi des citoyens que le respect des obligations fiscales.
La Communications Authority of Kenya (CA) supervise le secteur des TIC, notamment les télécommunications, le commerce électronique, la cybersécurité, la radiodiffusion et les services postaux.
Elle est chargée de gérer le spectre de fréquences et de numérotation du Kenya, d’administrer le Fonds de service universel (USF), de protéger les consommateurs de TIC et de faciliter le commerce en délivrant des permis pour les équipements homologués par l’intermédiaire du système TradeNet de l’Agence du réseau commercial du Kenya. *
Dans le même ordre d’idées, l’autorité a récemment imposé aux vendeurs d’équipements d’information, de communication et de technologie d’adhérer aux processus d’homologation requis avant de vendre ou de distribuer leurs produits.
La directive vise à protéger la santé et la sécurité des consommateurs, à défendre l’intérêt public et à sécuriser les réseaux de télécommunications dans le pays, en garantissant la conformité avec les normes nationales et internationales reconnues.