Au premier semestre 2024, l’Afrique a connu une réduction significative du nombre d’investisseurs uniques, avec une baisse de 29 % en glissement annuel (YoY) par rapport au premier semestre 2023.
Cette baisse est largement attribuée à un retrait marqué des investisseurs basés dans les marchés africains clés, tels que l’Afrique du Sud, le Kenya et le Nigeria, qui ont collectivement connu une baisse de 46% en glissement annuel de la participation des investisseurs.
En revanche, les investisseurs uniques d’Égypte ont fait preuve de résilience, doublant presque leur nombre, passant de 11 au S1 2023 à 20 au S1 2024. Malgré cette augmentation des investisseurs égyptiens, la tendance générale reflète une hésitation plus large des investisseurs locaux et internationaux à s’engager sur le marché africain au cours de cette période.
Changements dans le déploiement du capital Une tendance notable est l’augmentation de la part du capital déployé par les investisseurs locaux.
Depuis 2021, la participation des investisseurs locaux sur la scène du capital-risque en Afrique n’a cessé d’augmenter, atteignant 39 % au premier semestre 2024.
Ce chiffre représente une augmentation de 15 points de pourcentage par rapport au S1 2023 et signifie une augmentation de 2,6 fois par rapport aux niveaux observés en 2021.
Cette évolution suggère que si les investisseurs internationaux continuent de jouer un rôle dominant, les investisseurs locaux deviennent de plus en plus importants, en particulier dans les cycles de financement en début et en milieu de cycle.
Notamment, si l’on exclut les opérations MEGA, la part du capital déployé par les investisseurs locaux aurait été encore plus élevée, à 52 %, ce qui indique que les opérations plus petites et non MEGA sont largement soutenues par des capitaux locaux.