Le 17 mai 2023, le gouvernement intérimaire de Guinée a ordonné une nouvelle coupure d’Internet avant deux jours de manifestations antigouvernementales.
Cette mesure vise probablement à décourager les manifestations prévues et à empêcher les citoyens de partager des informations sur les plateformes de médias sociaux.
Ce n’est pas la première fois que la Guinée est confrontée à une coupure d’Internet. En 2020, le gouvernement a restreint l’accès à Internet à deux reprises, en mars et en octobre. Les deux fois, les fermetures ont suscité de nombreuses critiques de la part des groupes de défense des droits de l’homme.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a condamné les fermetures d’Internet par le gouvernement guinéen, les qualifiant de « grave violation du droit à la liberté d’expression ». Le HCDH a également averti que les coupures d’Internet peuvent avoir un impact dévastateur sur l’économie, car elles peuvent perturber les entreprises, empêcher les gens d’accéder aux services essentiels et rendre difficile pour les journalistes de rendre compte d’événements importants.
Outre les problèmes liés aux droits de l’homme et à l’économie, les fermetures d’Internet peuvent également nuire à la santé publique. Par exemple, pendant la pandémie de COVID-19, les fermetures d’Internet ont rendu difficile l’accès aux informations sur le virus et l’obtention d’aide en cas de maladie. Le gouvernement guinéen a justifié ses fermetures d’Internet en affirmant qu’elles étaient nécessaires au maintien de l’ordre public. Des études ont montré que les fermetures d’Internet peuvent entraîner une augmentation de la violence.
Les fermetures d’Internet par le gouvernement guinéen constituent une violation manifeste des droits de l’homme et une menace pour l’économie et la santé publique. La communauté internationale doit condamner ces fermetures et appeler le gouvernement guinéen à rétablir immédiatement l’accès à Internet.
Outre la condamnation du HCDH, les fermetures d’Internet en Guinée ont également été critiquées par l’Union africaine, les États-Unis et l’Union européenne. Cependant, le gouvernement guinéen a jusqu’à présent refusé de lever la fermeture de l’internet.
L’internet est un outil essentiel pour la communication, l’éducation et le développement économique. Les fermetures d’Internet privent les gens de ces services essentiels et peuvent avoir un impact dévastateur sur la société. La communauté internationale doit continuer à faire pression sur le gouvernement guinéen pour qu’il lève la fermeture de l’internet et rétablisse l’accès à l’internet pour tous les citoyens.