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La génération Z à la tête d’une protestation contre le projet de loi de finances.

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En juin 2024, le Kenya a connu une évolution remarquable de son paysage politique, la génération Z étant passée du statut de spectateur politique à celui d’activiste technophile.

Le catalyseur a été le projet de loi de finances 2024 controversé, qui a déclenché un soulèvement numérique qui s’est rapidement transformé en un mouvement national, remettant en cause les politiques du gouvernement et redéfinissant les méthodes de protestation au Kenya.

Le mouvement a commencé sur TikTok, où de jeunes Kényans ont exprimé leur frustration face aux mesures fiscales proposées.

Ce qui n’était au départ qu’une simple vidéo s’est rapidement répandu sur diverses plateformes de médias sociaux, déclenchant une vague de mécontentement numérique.

La génération Z a démontré ses prouesses technologiques en employant une série de tactiques innovantes, notamment des chansons de protestation générées par l’IA, des modèles GPT personnalisés expliquant les subtilités du projet de loi et des hashtags en vogue tels que #OccupyParliament et #RejectFinanceBill2024 (Rejeter le projet de loi de finances 2024).

Un moment décisif s’est produit lorsque les activistes ont rassemblé une liste de numéros de téléphone de députés, inondant les législateurs de messages. Un député aurait reçu plus de 30 000 messages de la part de ses électeurs, ce qui témoigne de la portée et de l’organisation du mouvement.

Alors que l’activisme en ligne s’est transformé en manifestations de rue, le quartier central des affaires de Nairobi a été le théâtre d’un rassemblement sans précédent.

Contrairement aux manifestations traditionnelles, ces manifestants étaient armés de smartphones, de capacités de diffusion en direct et d’une compréhension aiguë du pouvoir des médias sociaux.

La nature décentralisée du mouvement a posé un problème aux autorités, qui ont eu du mal à identifier des cibles claires.

Cependant, les manifestations pacifiques ont été accueillies par une opposition musclée.

La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau, dont certains ont été imprégnés de colorants pour marquer les manifestants en vue d’une arrestation ultérieure.

Malgré ces tactiques, les manifestants sont restés déterminés, certains continuant même à militer depuis leur garde à vue en postant des messages sur les réseaux sociaux.

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