Eya Rziga
Après avoir passé par la licorne Spendesk, Morgan O’hana a cofondé Defacto, une application de crédit instantané pour les PME. Relancée il y a moins d’un an, la start-up a bouclé un deuxième tour de table de 15 millions d’euros.
La jeune femme s’est excusé : « Le début de mon histoire est plus compliqué que la fin », s’amuse Morgan O’hana, cofondateur de Defacto, une fintech spécialisée dans le crédit instantané pour les PME qui vient de boucler un tour de table de 15 millions d’euros. Sa carte d’identité est atypique : né aux États-Unis, père marocain, mère sud-africaine, scolarité en Suisse romande. A la maison, on parlait anglais tandis qu’à l’école on parlait français. « J’utilise beaucoup d’anglicismes ».
Sa condition familiale lui a transmis le goût du voyage, en particulier celui d’un continent. « J’ai toujours su que j’allais travailler en Afrique », explique Morgan O’hana. Après avoir obtenu un master en ingénierie financière spécialisé dans l’accès au capital, elle intègre le BCG pour se consacrer aux questions de private equity.
Elle divise surtout son temps entre Casablanca et Johannesburg et travaillais pour de grandes entreprises européennes et asiatiques qui avaient besoin d’aide et qui achetaient des sociétés en Afrique.
Elle ajoute : « Mais pas seulement. Je travaillais pour de grandes entreprises européennes et asiatiques qui achetaient des sociétés en Afrique. Je devais vérifier les processus des acteurs sur place. Par exemple, j’ai visité un port au Gabon », se rappelle la responsable. Au cours d’une mission où elle a été envoyée à Paris pour trois mois. Trois mois qui se sont transformés en six, puis en douze.
Après plus de trois ans au BCG, Morgan O’hana veut travailler dans le secteur du numérique et rencontre en 2019 une trentaine de start-ups pour pouvoir mieux appréhender cet écosystème dont elle ignore tout. Elle rencontre alors Rodolphe Ardant et Jordane Giuly, cofondateurs de Spendesk, une fintech dédiée à la gestion des dépenses en entreprise.
Source : Business lesechos
