Eya Rziga
La startup kenyane de logistique Sendy a licencié 10 % de son effectif de 300 personnes, soit 30 employés.
Il parait que Sendy est la dernière à annoncer des licenciements publics en Afrique au cours des deux derniers mois, après que Swvl, Vezeeta et Wave ont diminué leur personnel pour réduire leurs coûts dans un contexte de ralentissement mondial et de baisse du capital-risque.
Dans une communication, le PDG Mesh Alloys a expliqué que Sendy avait déjà pris cette décision en juin en réponse aux « réalités actuelles qui affectent les entreprises technologiques dans le monde ».
Il a par ailleurs ajouté que c’est en juillet que l’entreprise a effectué une réduction des effectifs, « qui a touché 10 % de notre personnel. »
Alloys a en effet cofondé Sendy en 2015 avec les Kényans Evanson Biwott, Don Okoth et l’Américaine Malaika Judd.
Vers 2020, la startup disposait de plus de 5 000 véhicules sur sa plateforme qui transportent toutes sortes de marchandises.
Sendy propose des services de commerce électronique, d’entreprise et de livraison de fret pour une liste de clients qui comprend Unilever, DHL, Maersk, Safaricom et le détaillant en ligne africain Jumia.
La société applique un modèle sans actifs, avec une application qui permet de coordonner les chauffeurs contractuels qui possèdent leurs propres véhicules tout en confirmant les livraisons, en créant des mesures de performance et en gérant les paiements.
Ses concurrents sont Kobo360, soutenu par Goldman Sachs, et Lori Systems, soutenu par la Chine.
Lors d’un entretien avec Bloomberg en 2021, Judd a affirmé que la startup kényane, qui facilite les livraisons de porte-à-porte entre particuliers et entreprises, envisageait de lever 100 millions de dollars cette année pour financer ses plans d’expansion en Afrique occidentale et australe (notamment au Nigeria, au Ghana et en Afrique du Sud) et en Égypte.
La société de logistique a reçu plus de 26 millions de dollars d’investisseurs, y compris son tour de table de série B de 20 millions de dollars en 2020 d’Atlantica Ventures et de Toyota Tsusho Corporation, une branche de commerce et d’investissement du constructeur automobile japonais Toyota.
Source : Tech Crunch
