Eya Rziga
La Tanzanie a mis en place une restriction d’accès à la plateforme de médias sociaux X, anciennement connue sous le nom de Twitter. Cette mesure intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes dans ce pays d’Afrique de l’Est.
L’organisation d’observation de l’internet Netblocks a confirmé la panne, signalant que X a été limité sur les principaux fournisseurs d’accès à l’internet de Tanzanie. Cette restriction coïncide avec une série d’arrestations d’éminentes personnalités de l’opposition.
Tundu Lissu, un homme politique bien connu, et quatre autres responsables du parti Chadema ont été placés en détention. Trois de ces arrestations, dont celle de Lissu, ont eu lieu à Mbeya juste avant un rassemblement prévu pour la Journée mondiale de la jeunesse.
Le lendemain, le président du Chadema et le chef de son aile jeunesse ont été arrêtés. La police tanzanienne, TANPOL, a adressé un avertissement aux membres du parti Chadema.
Les autorités affirment que l’opposition utilise les réunions Zoom pour organiser des petits groupes d’environ 20 personnes.
Ces groupes auraient l’intention d’attaquer des bureaux et des postes de police. En réaction aux restrictions imposées à l’internet, de nombreux Tanzaniens se sont tournés vers les services VPN pour exprimer leurs frustrations sur X.
Ce n’est pas la première fois que la Tanzanie envisage de prendre des mesures pour contrôler l’utilisation de l’internet. L’année dernière, les autorités ont envisagé d’introduire une licence obligatoire pour l’utilisation d’un VPN. Ces actions reflètent une tendance croissante au contrôle de l’internet dans la région.
