Eya Rziga
Les investisseurs en capital-risque d’Afrique se préparent à affronter un marché plus difficile, les fonds ayant du mal à lever des capitaux et les entreprises à trouver des capitaux à des taux compétitifs.
Au cours des cinq dernières années, le marché des capitaux de l’Afrique a connu une croissance explosive. Les fonds de capital-risque et d’investissement ont considérablement augmenté leur activité sur le continent, injectant des milliards de dollars chaque année dans les entreprises africaines.
Cependant, la pandémie de coronavirus a mis à rude épreuve le marché des capitaux africain. Les investisseurs sont de plus en plus réticents à investir dans des entreprises africaines, et les entreprises ont du mal à trouver des capitaux à des taux compétitifs.
Selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD), le volume des transactions de capitaux privés en Afrique a diminué de 17 % au premier trimestre de 2020 par rapport à la même période de l’année précédente.
Le rapport estime que le volume de transactions pour l’ensemble de l’année pourrait diminuer de plus de 10 %, ce qui représenterait une baisse de plus de 2 milliards de dollars.
La baisse des investissements en Afrique est due en partie à la réduction des investissements directs étrangers sur le continent, qui ont été réduits de plus de 25 % depuis le début de la pandémie. Les investisseurs sont de plus en plus réticents à investir dans des entreprises africaines, ce qui signifie que les fonds de capital-risque ont du mal à lever des capitaux.
En outre, les entreprises africaines ont du mal à trouver des capitaux à des taux compétitifs. Les taux d’intérêt des prêts à court terme ont considérablement augmenté depuis le début de la pandémie, ce qui rend plus difficile pour les entreprises africaines d’accéder à des capitaux.
Selon le rapport de la BAD, les investisseurs sont de plus en plus à la recherche de produits financiers plus sûrs en raison de l’incertitude économique. Les investissements dans les fonds de capital-risque sont considérés comme plus risqués et donc moins attrayants.
Cependant, la BAD a souligné que le marché des capitaux africain est toujours très prometteur et offre des opportunités intéressantes pour les investisseurs.
La BAD a encouragé les investisseurs à rechercher des opportunités sur le continent et à considérer le marché des capitaux africain comme une opportunité à long terme.
Elle a également appelé les gouvernements africains à prendre des mesures pour soutenir le secteur des capitaux et à mettre en place des mesures pour soutenir les entreprises et les investisseurs.
Les investisseurs en capital-risque et d’autres investisseurs en Afrique peuvent s’attendre à un marché des capitaux plus difficile dans un avenir proche, mais il y a encore des opportunités à saisir.
La BAD encourage les investisseurs à réfléchir aux possibilités d’investissement à long terme et à rechercher des opportunités dans les marchés africains malgré l’incertitude.
