Le Cameroun a saisi des kits Starlink à ses frontières, le fournisseur d’accès à Internet n’ayant pas de licence dans le pays. Starlink prévoit d’interrompre ses services dans les régions où il n’a pas de licence, y compris au Cameroun, le 30 avril.
Les autorités camerounaises s’inquiètent de l’impact de Starlink sur le fournisseur national de télécommunications et d’Internet, Camtel.
Dans un avis adressé au personnel des douanes, le directeur général des douanes camerounaises, Fongod Edwin Nuvaga, a reconnu la présence d’équipements Starlink importés et a souligné la menace potentielle qu’ils représentent pour la sécurité nationale.
Il a souligné que cette technologie, connue pour fournir une connexion internet ultra-rapide sans restriction, fonctionne sans contrôle de la part du Conseil de régulation des télécommunications.
M. Nuvaga a insisté sur la poursuite de la saisie des équipements Starlink jusqu’à ce que l’autorité de régulation des télécommunications veille à l’octroi d’une licence et à la mise en place d’une réglementation appropriées.
Les autorités camerounaises s’inquiètent notamment de la concurrence déloyale, des activités commerciales frauduleuses, de l’exploitation des terminaux Starlink et des risques liés aux données personnelles.
En outre, il a été demandé à Starlink d’interrompre ses services aux Camerounais jusqu’à ce qu’elle obtienne une licence officielle, soi-disant pour protéger le marché.
Dans un courriel adressé à ses clients, Starlink a expliqué que ses plans d’itinérance régionale et mondiale sont destinés à une utilisation temporaire par les voyageurs, et non à une utilisation permanente dans des zones non autorisées.