Nikola, le développeur de camions électriques en difficulté, risque d’être radié du Nasdaq, comme l’a révélé la société jeudi dans un document réglementaire.
Nikola a déclaré avoir reçu, le 24 mai, un avis de radiation de la bourse parce que le cours de son action est resté inférieur à 1 dollar au cours des 30 derniers jours.
La société a jusqu’au 20 novembre pour se conformer à la règle du prix minimum du Nasdaq, qui exige que le prix de l’action soit supérieur à 1 dollar pendant 10 jours ouvrables consécutifs.
Les actions de Nikola ont atteint 65,90 dollars en 2020, lorsque la SPAC était dirigée par Trevor Milton, cofondateur et ancien PDG de la société, qui a été inculpé de fraude fédérale en matière de valeurs mobilières.
Depuis, les actions ont chuté de 20 % pour atteindre 0,62 $.
Nikola fait partie d’un nombre croissant d’entreprises qui sont entrées en bourse par le biais d’une fusion avec une société d’acquisition à vocation spéciale et qui ont vu leur capitalisation boursière chuter et, dans certains cas, se retrouver dans les limbes de la radiation de la cote.
Lordstown Motors a déclaré ce mois-ci qu’elle avait également reçu un avis de radiation de la cote.
Cet avis et l’échec de son accord avec Foxconn ont incité Lordstown à procéder à un regroupement d’actions. Bon nombre de ces entreprises de mobilité ont été attirées par les capitaux auxquels les marchés publics peuvent accéder.
Et l’utilisation de la SPAC comme instrument financier a semblé fonctionner au début, nombre d’entre elles étant devenues des valeurs à la mode en 2021.
Aujourd’hui, les fondamentaux rattrapent des entreprises comme Nikola ainsi que d’autres SPAC comme Arrival, Bird et Canoo.Nikola s’efforce de lever davantage de fonds en émettant plus d’actions.
Elle demande instamment à ses actionnaires de voter en faveur d’une proposition qui lui permettrait d’augmenter le nombre d’actions ordinaires de sa société.
Pour que cette proposition soit adoptée, il faut que plus de 50 % des actions en circulation votent en sa faveur.