La présidente de la Cour suprême du Kenya, Martha Koome, a lancé un registre numérique des délinquants sexuels, le rendant accessible aux juristes et au public. Cette initiative vise à remédier au manque de données fiables sur les délits sexuels et à renforcer la sécurité publique.
La présidente de la Cour suprême du Kenya, Martha Koome, a dévoilé un registre numérique des délinquants sexuels, quelques mois après que des personnes proches de son développement en aient fait l’annonce. Le Kenya fait désormais partie des rares pays africains à publier le document en ligne. Toutefois, il n’est pas le seul État à avoir mis en place un registre des délinquants sexuels, puisqu’il en existe dans d’autres pays tels que l’Afrique du Sud et l’île Maurice. D’autres pays, comme le Ghana et le Nigeria (qui dispose d’un portail présentant le nombre de délits sexuels dans le pays), sont en train de mettre en œuvre, à différents niveaux, les registres et les lois qui y sont associées.
Il convient de noter que la liste n’est pas nouvelle au Kenya, puisqu’elle existait déjà auparavant. Cependant, c’est la première fois qu’elle est numérisée pour être accessible aux juristes et au public.
Au niveau mondial, des dizaines de pays disposent de lois imposant l’enregistrement des délinquants sexuels, la plupart d’entre eux étant occidentaux. En 1994, les États-Unis ont été le premier pays à lancer un système d’enregistrement des délinquants sexuels. Toutefois, la couverture, l’accessibilité et les lois spécifiques régissant ces registres peuvent varier considérablement.
Pourquoi le registre numérique est-il important ?
Les registres numériques des délinquants sexuels sont un outil de sécurité publique important qui peut contribuer à protéger les enfants et les autres personnes vulnérables contre les abus sexuels. Ces registres peuvent sensibiliser le public aux délinquants sexuels présents dans la communauté, aider les forces de l’ordre à traquer et à surveiller les délinquants sexuels, et fournir des informations aux victimes de crimes sexuels. Les registres numériques de délinquants sexuels peuvent soulever des problèmes de protection de la vie privée ou présenter des informations inexactes, obsolètes ou incomplètes. L’équilibre entre la sécurité publique et le respect de la vie privée est crucial mais difficile à trouver dans les cas d’infractions sexuelles. Néanmoins, ces registres constituent un outil précieux qui peut contribuer à la sécurité de nos communautés.
Qui a accès au registre des délinquants sexuels du Kenya ?
Le registre numérique, qui n’est pas encore accessible au public, permet aux officiers de justice d’y accéder sans restriction, mais les citoyens ordinaires peuvent également demander à y accéder en remplissant un formulaire de demande via le système de dépôt électronique et en le soumettant au greffier en chef de l’appareil judiciaire.