Eya Rziga
Mardi, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Rwanda et sept autres pays africains ont fait une annonce importante concernant le lancement de Timbuktoo, un nouveau projet destiné à injecter 1 milliard de dollars dans 1 000 startups technologiques africaines au cours de la prochaine décennie.
Connu comme le plus grand fonds de démarrage jamais créé en Afrique, le Timbuktoo Africa Innovation Fund prévoit de fournir 350 millions de dollars en capital tolérant au risque pour attirer 650 millions de dollars supplémentaires de la part d’investisseurs privés. Eleni Gabre-Ma
dhin, responsable en chef de l’innovation au PNUD Afrique, a communiqué par courriel à TechCabal l’objectif du fonds, qui est d’accroître l’attrait des capitaux nationaux pour qu’ils interviennent à des stades plus précoces.
de la cérémonie de lancement à Davos, Mme Gabre-Madhin a souligné la nécessité pour le capital-risque en Afrique de prendre davantage de risques.
Timbuktoo a annoncé son intention d’allouer 350 millions de dollars pour soutenir les accélérateurs et les créateurs d’entreprises, et d’investir jusqu’à 800 millions de dollars dans des sociétés de capital-risque dans huit pays africains, en collaboration avec des partenaires privés. Ces aspects spécifiques du plan n’ont pas été divulgués précédemment.
Selon M. Gabre-Madhin, le financement sera orienté vers les startups à différents stades, y compris le pré-amorçage, l’amorçage et le pré-série A, par le biais d’investissements en actions. Dans différentes villes africaines, les fonds seront axés sur des domaines spécifiques.
À Casablanca, au Maroc, l’accent sera mis sur les startups du secteur du tourisme et de l’hôtellerie. Dakar, au Sénégal, des investissements seront réalisés dans des startups edtech, tandis qu’à Lagos, au Nigeria, l’accent sera mis sur les startups fintech. À Accra, au Ghana, le fonds se concentrera sur l’agritech.
Afrique du Sud, le pôle de Capetown sera consacré au secteur créatif, celui de Nairobi, au Kenya, se concentrera sur les Greentech, et celui de Kigali, au Rwanda, se spécialisera dans les technologies de la santé.
, les efforts du fonds au Caire, en Égypte, seront centrés sur le commerce, la logistique et l’e-commerce. En outre, Timbuktoo prévoit de collaborer avec les universités locales dans ces régions pour soutenir les entreprises technologiques.
Le capital-risque pour les jeunes entreprises africaines a bénéficié de contributions importantes de la part de banques de développement étrangères.
La Société financière internationale et la Banque européenne d’investissement ont soutenu de nouveaux gestionnaires de fonds tels que Ventures Platforms et Atlantica Ventures.
Boost Africa, une initiative de capital-risque dirigée par la Banque européenne d’investissement, est sur le point de conclure des discussions avec l’Union européenne pour un nouveau mécanisme de 159 millions d’euros, comme l’a révélé Déborah Vouche, responsable des investissements en capital-investissement à la banque, lors d’une conversation avec TechCabal.
Jean Marie Kananura, directeur des investissements de Rwanda Finance Limited, qui est la société mère du Centre international de Kigali, a déclaré à TechCabal que le choix du KIFC comme siège du Timbuktoo Africa Innovation Fund soulignait le rôle du centre en tant que premier hub mondial pour les services financiers.
D’éminentes sociétés fintech telles que Flutterwave, Chippercash et Onafriq ont établi leurs bureaux dans le pays, avec l’intention d’utiliser Kigali comme leur plaque tournante pour les opérations de paiement en Afrique de l’Est.
