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Le régulateur sud-africain bloque l’accord de fibre optique entre Vodacom et Maziv

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Le tribunal sud-africain de la concurrence a rendu une ordonnance interdisant le projet d’accord entre l’opérateur de télécommunications Vodacom et la société de fibre optique Maziv (anciennement MAZIV).

La décision du Tribunal porte un coup aux ambitions de Vodacom d’étendre son empreinte fibre, en particulier dans les zones à faibles revenus, grâce à cette alliance stratégique.

Vodacom avait prévu d’investir jusqu’à 14 milliards de rands (790 millions de dollars américains) dans Maziv, la holding fibre de Vumatel et Dark Fibre Africa (DFA), qui appartient à Community Investment Ventures Holdings (CIVH).

Le Tribunal n’a toutefois pas explicité les raisons de sa décision de bloquer la transaction, déclarant que les raisons détaillées seraient publiées en temps voulu.

Le Tribunal a souligné que la transaction proposée aurait combiné le plus grand opérateur de téléphonie mobile du pays, Vodacom, avec l’un des plus grands acteurs de l’infrastructure de fibre optique d’Afrique du Sud.

Cette décision fait suite à la recommandation antérieure de la Commission de la concurrence d’Afrique du Sud (CompCom), en août 2023, de ne pas autoriser l’opération.

L’organisme de surveillance de la concurrence n’a pas trouvé d’avantages significatifs à la transaction proposée qui n’existaient pas déjà.

Le PDG du groupe Vodacom, Shameel Joosub, s’est dit profondément surpris et déçu par la décision du tribunal, déclarant que l’opération était conçue pour aider Maziv à étendre son empreinte fibre dans les zones à faibles revenus, ce qui aurait été très bénéfique pour l’Afrique du Sud.

M. Joosub a souligné que la transaction proposée avait des effets positifs substantiels sur l’intérêt public, car elle aurait impliqué des investissements d’au moins 10 milliards de rands (565 millions de dollars) sur cinq ans, principalement dans les zones à faibles revenus, créant jusqu’à 10 000 nouveaux emplois et fournissant gratuitement l’internet à haut débit à plus de 600 écoles et postes de police.

Vodacom a déclaré qu’elle attendrait les motifs détaillés du Tribunal avant d’examiner ses options, qui pourraient inclure un appel devant la Cour d’appel en matière de concurrence.

L’opération proposée a été annoncée pour la première fois en novembre 2021, lorsque Vodacom a prévu d’investir environ 875 millions de dollars dans CIVH, la société mère de Maziv.

Cette décision du Tribunal de la concurrence intervient à un moment où l’Afrique du Sud est confrontée à la nécessité d’investir massivement dans l’infrastructure numérique, en particulier dans les zones mal desservies et à faible revenu.

La position du Tribunal suggère toutefois une approche prudente pour garantir une concurrence équitable sur le marché, même si cela signifie retarder ou empêcher des investissements potentiellement transformateurs.

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