L’Amalgamated Union of App-based Transport Workers of Nigeria (AUATWON) a menacé d’organiser une manifestation d’un million d’hommes.
Cette décision résulte de l’intention de Bolt et d’Uber de révoquer les licences des chauffeurs. L’AUATWON, qui a été créé dans le courant de l’année, est un syndicat qui représente tous les chauffeurs de taxi au Nigéria. L’objectif est de résoudre les problèmes liés aux revenus et aux commissions facturés par l’application, ce qui a provoqué des frictions entre les applications de covoiturage et les chauffeurs.
Uber et Bolt ont tous deux écrit au ministère du Travail pour demander la révocation du certificat AUATWON. Selon eux, les membres du syndicat ne sont pas employés par les entreprises, de sorte que sa légalité est discutable. Les chauffeurs ne sont pas satisfaits de leurs revenus, car les deux entreprises prélèvent une commission de 20 %, ce qui, selon eux, a une incidence négative sur leurs bénéfices.
Le camarade Ibrahim Ayoade, secrétaire général du syndicat, a indiqué qu’une manifestation d’un million de personnes serait organisée contre Bolt et Uber. Bien que les deux entreprises aient admis avoir envoyé une lettre au ministère du travail, elles ont toutefois insisté sur le fait que cela ne les excluait pas du dialogue, car elles souhaitent corriger l’affirmation selon laquelle « les chauffeurs sont des employés, et non des entrepreneurs indépendants ».
Cette distinction est la principale pomme de discorde, car les entrepreneurs indépendants ne sont pas autorisés à former des syndicats ou à négocier. Uber et Bolt auraient soutenu devant les tribunaux britanniques et américains que leurs chauffeurs sont des entrepreneurs indépendants et non des employés. D’autres procès contre Uber sont enregistrés en Afrique du Sud et au Kenya, les chauffeurs contestant le statut qui leur est attribué par l’entreprise.
Bien que la loi sur les syndicats accorde à AUATWON le droit de participer aux négociations sur les conditions de travail des chauffeurs, la lettre envoyée par Uber et Bolt pourrait annuler ce droit. Les juristes ont déclaré que si la demande est accordée à l’AUATWON, les entreprises ne peuvent rien faire à ce sujet. Les deux parties devraient plutôt adopter un dialogue pour résoudre leurs problèmes plutôt que de menacer d’un retrait de licence.