Une nouvelle étude d’IBM révèle que les cadres supérieurs de toute l’Afrique se tournent vers des technologies révolutionnaires telles que l’intelligence artificielle (IA) et l’informatique en nuage pour accélérer les progrès et donner à leur organisation un avantage concurrentiel. Mais pour exploiter pleinement les promesses de ces outils, il faut établir des normes pour guider la stratégie et l’investissement.
Parmi les dirigeants africains interrogés dans le cadre de l’étude 2022 Global CEO Study d’IBM, 50 % estiment que les technologies innovantes telles que l’IA générative, l’apprentissage automatique et l’apprentissage profond produiront des résultats tangibles au cours des trois prochaines années. Le cloud computing arrive en tête de liste avec 58 %, tandis que 51 % citent l’automatisation comme étant la plus impactante.
« La quatrième révolution industrielle a offert à l’Afrique l’opportunité de sauter diverses étapes du développement économique », a expliqué Julia Carvalho, cadre d’IBM. « Par conséquent, les organisations africaines tirent parti de l’IA et des modèles d’innovation émergents pour accélérer l’innovation, améliorer l’expérience client, la productivité et la rentabilité, ainsi que la durabilité environnementale. »
Cependant, environ 60 % des PDG régionaux ont signalé un manque de normes claires en matière d’IA, ce qui retarde les investissements ciblés. L’établissement de cadres cohérents pour guider l’adoption sera essentiel pour maximiser la valeur et les résultats dans une économie de plus en plus numérique.
Dans toute l’Afrique, les chefs d’entreprise reconnaissent le potentiel expansif des technologies avancées pour atteindre les objectifs stratégiques, la moitié d’entre eux identifiant les capacités d’IA de pointe comme essentielles à leur réussite. L’étude a révélé que plus de la moitié des dirigeants sud-africains et égyptiens considèrent que les facteurs technologiques ont une grande influence sur leurs feuilles de route de mise en œuvre de l’IA.
À l’échelle mondiale, la sécurité des données et les biais algorithmiques figurent en tête de liste des préoccupations des PDG susceptibles de ralentir l’adoption de l’IA. En Afrique, c’est l’ambiguïté concernant le calcul, le reporting et le partage des données entre les partenaires et au sein des organisations qui constitue le plus grand risque perçu.
Bien que l’exploitation de l’IA et de l’analytique présente des défis, les dirigeants africains se disent dans l’ensemble convaincus que ces outils émergents peuvent favoriser la durabilité, l’efficacité et l’orientation client lorsqu’ils sont mis en œuvre de manière réfléchie. Les nations du continent ont la possibilité d’être à la pointe des innovations de nouvelle génération qui stimulent la prospérité. Mais il sera essentiel d’établir des normes et de combler les lacunes en matière de données pour en concrétiser toutes les promesses.