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Les défis et opportunités technologiques de l’Afrique francophone.

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Bien que l’Afrique francophone puisse détenir un potentiel énorme, elle est toujours à la traîne des régions anglophones d’Afrique en termes de startups et de financement.

Les défis des pays d’Afrique francophone

Ces pays sont freinés par divers facteurs; notamment les barrières linguistiques et le manque de régimes réglementaires solides, auxquels il faut remédier si les entrepreneurs francophones d’Afrique veulent prospérer.

Ce sont parmi les principaux enseignements d’un nouveau rapport intitulé « Technologie et investissement en Afrique francophone » de Briter Bridges; une société d’études de marché qui se concentre sur les zones mal desservies d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.

« Beaucoup d’organisations et de personnes dans le monde ne savent pas vraiment qu’il y a tout un pan de l’Afrique qui est francophone et présente un certain nombre d’opportunités d’investissement commercial », a déclaré Dario Giuliani, fondateur et PDG de Briter Bridges.

Et si le Français posait l’handicap ?

Le Français est la langue officielle de 21 pays d’Afrique; bien qu’il y en ait 8 autres où la langue est parlée. Le rapport s’est concentré sur 27 de ces pays et a trouvé un grand écart avec les pays où l’anglais domine.

Par exemple, à travers l’Afrique de 2015 à 2021; les startups ont levé 8,8 milliards de dollars. Mais seulement 417,9 millions de dollars sont allés aux pays francophones.

«Sans surprise, les tendances en matière d’investissement mettent en évidence d’importantes asymétries dans les volumes et la répartition des capitaux entre l’Afrique francophone et d’autres régions du continent », indique le rapport. « Nos entretiens ont montré que le manque de clarté autour des réglementations, la rareté des capitaux, les barrières linguistiques et les opportunités de réseautage limitées restent quelques-uns des plus grands défis à prendre en compte lors de l’entrée sur le marché africain francophone. »

En effet, le rapport note que le rapport 2020 de la Banque mondiale sur la facilité de faire des affaires a révélé que « la plupart des pays Africains francophones figurent dans le bas de la liste ».

Afrique francophone, opportuinités

Du côté positif, l’Afrique francophone représente un « marché non saturé qui présente des défis similaires à d’autres régions d’Afrique« . En d’autres termes, personne ne domine d’un point de vue technologique. Et de plus en plus d’investisseurs privés et publics s’y intéressent.

Pourtant, la « fragmentation réglementaire » reste un problème. Il y a peu d’entreprises en phase de démarrage dans la région. Et des startups d’autres régions d’Afrique ont commencé à s’étendre en Afrique francophone. La Côte d’Ivoire se profile comme une porte d’entrée vers cette région. Le Sénégal est également en train de devenir un pôle technologique.

Cependant, il existe des preuves que certaines entreprises solides se développent dans plusieurs secteurs, tels que l’agriculture, la mobilité, la logistique, le commerce électronique, l’éducation, la gestion des déchets, la santé et les technologies financières.

Fintech Africaine

La fintech symbolise à la fois les opportunités et les limites auxquelles les entrepreneurs francophones continuent de faire face en Afrique. La pénétration de l’argent mobile est en hausse en Afrique de l’Ouest, mais reste à la traîne en Afrique de l’Est. Des entreprises comme Orange, MTN, T-Cell, Airtel, Onatel et Africell contribuent à combler cet écart.

Le rapport a cartographié environ 150 entreprises de technologie financière en Afrique francophone qui font tout, des paiements à l’assurance. Bien que pour des produits comme l’assurance, les résidents de la classe moyenne n’ont souvent pas les ressources nécessaires pour s’offrir des produits par abonnement qui sont populaires ailleurs. Et pour se développer en Afrique francophone, les entreprises doivent adapter leurs offres aux besoins locaux, ce qui ajoute une nouvelle couche de défis à la mise à l’échelle.

Il existe d’autres obstacles tels que des problèmes pour effectuer et recevoir des paiements internationaux, un manque de numérisation, une instabilité monétaire et une infrastructure faible.

Source: Sesamers

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Written by Heritier Mawandu

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