Eya Rziga
Les Kényans se sont rendus sur Twitter en utilisant le hashtag Maandamano pour exprimer leurs protestations contre le coût élevé de la vie dans le pays. Ces manifestations ont non seulement provoqué des perturbations dans les transports publics, mais ont également affecté les entreprises hors ligne.
Le mercredi 12 juillet, une importante manifestation, baptisée Maandamano, s’est déroulée dans tout le Kenya en réponse à la crise actuelle liée à la flambée du coût de la vie. Les manifestations visent à mettre un terme à l’augmentation des taxes prévue par le gouvernement du Kenya Kwanza. Divers groupes, dont la coalition d’opposition Azimio La Umoja, les véhicules de service public (PSV) et l’association des taxis du Kenya, se sont préparés à manifester dans tout le pays ce jour-là. Selon The Star, le coût de la vie au Kenya a augmenté de 13,4 % pour le seul mois de mars 2023, ce qui a eu un impact sur les services essentiels tels que le logement, les transports et l’électricité.
Le hashtag #Maandamano a suscité des opinions divergentes. Les partisans des manifestations estiment qu’elles représentent une véritable protestation de la part de citoyens ordinaires qui ont du mal à joindre les deux bouts dans le climat économique actuel. Le chef de l’opposition kenyane, Raila Odinga, s’est exprimé sur des questions telles que le coût élevé de la vie, les promesses non tenues par le gouvernement, la fiscalité excessive et l’insuffisance des efforts déployés pour lutter contre la corruption, qui gangrène le pays. Nombre de ses partisans partagent ses préoccupations.
Cependant, d’autres utilisateurs de Twitter considèrent les manifestations comme une stratégie de l’opposition visant à entraver toute tentative du gouvernement de Kenya Kwanza d’améliorer la situation du pays. Les manifestations #Maandamano ont été associées à la violence et à la destruction de biens, avec des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants dans tout le pays.
Les critiques ont soulevé des inquiétudes quant aux perturbations causées par les manifestations. Les transports publics ont été interrompus, ce qui a posé d’importants problèmes aux personnes se rendant au travail, et de nombreuses entreprises ont fermé leurs portes par crainte du vandalisme.
Twitter est devenu une plateforme populaire où les Kényans partagent leurs expériences et leurs opinions sur les manifestations #Maandamano. Une vidéo largement partagée montre des opérateurs de Matatu jouant à des jeux sur la scène principale de Nanyuki, où les opérations régulières ont été perturbées.
Malgré une forte présence policière, les manifestants ont défié les restrictions et se sont rassemblés pour les manifestations habituelles du #Maandamano. Certains endroits, notamment Kangemi, Machakos, Mlolongo et Nakuru, ont été le théâtre d’affrontements entre des manifestants qui lançaient des pierres et des policiers armés.
