Orange, MTN et Moov Africa se sont engagés à étendre la couverture du réseau à travers la Côte d’Ivoire en déployant 240 nouveaux sites radio de petite taille.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’effort du gouvernement pour une inclusion numérique plus large et une amélioration de la qualité des services, en particulier dans les zones rurales qui ont longtemps été mal desservies.
Le 20 février, l’Agence de Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI) a annoncé le projet, soulignant son importance dans la réduction de la fracture numérique. Cependant, cette expansion n’est pas seulement un acte de bonne volonté.
En 2021, ces géants des télécommunications ont été frappés de lourdes amendes pour ne pas avoir respecté les normes de qualité de service – Orange a été condamné à une amende de 11,2 millions de dollars, tandis que MTN et Moov Africa ont fait face à des pénalités de 5 millions de dollars et 4 millions de dollars, respectivement.
Plutôt que de payer les amendes immédiatement, les entreprises ont négocié des accords avec le gouvernement pour rediriger ces fonds vers des investissements dans les infrastructures réseau.
Moov Africa et Orange ont signé leurs accords à la fin de 2024, tandis que MTN a seulement rejoint l’initiative ce mois-ci. L’expansion du réseau s’inscrit dans les efforts de transformation numérique plus larges de la Côte d’Ivoire, en particulier l’objectif du gouvernement de connecter 240 villages en 2025 dans le cadre de la deuxième phase du Programme National de Connectivité Rurale (PNCR).
Pour soutenir cet objectif, le gouvernement a alloué 18 milliards de francs CFA (30 millions de dollars), tandis que les amendes des télécommunications, désormais réaffectées au développement des infrastructures, contribuent un montant supplémentaire de 13,2 milliards de francs CFA (22 millions de dollars).
Malgré ces engagements financiers, un défi important demeure : historiquement, les opérateurs de télécommunications ont été réticents à s’étendre dans les zones rurales en raison d’une rentabilité plus faible. Cette hésitation même a conduit aux pénalités initiales.
Pour garantir la responsabilité cette fois-ci, l’ARTCI a établi plusieurs comités de suivi et d’évaluation pour suivre les progrès.
Avec une couverture 4G atteignant déjà 91,5 % de la population et des réseaux 2G/3G couvrant plus de 98 %, la Côte d’Ivoire est bien positionnée pour améliorer l’accès numérique.
Cependant, il reste à voir si cette dernière initiative se traduira par des améliorations significatives et durables, en particulier pour les communautés rurales.