Eya Rziga
L’investissement en capital-risque en Afrique francophone a explosé au cours des trois dernières années, stimulé par l’innovation technologique de l’ère pandémique et les changements réglementaires, selon une nouvelle recherche.
L’organisme industriel African Private Capital Association (AVCA), dans un rapport vu par Semafor Africa qui se concentre sur 21 pays d’Afrique subsaharienne dont le français est la langue officielle, a déclaré que le financement du capital-risque a soutenu 60% des transactions en Afrique francophone entre 2021 et la première moitié de 2024, alors qu’il était « virtuellement absent » dans ces pays avant 2016.
Alors que le capital-risque a connu une croissance régulière dans toute l’Afrique, sa progression en Afrique francophone a été particulièrement prononcée », indique le rapport, ajoutant qu’il y a eu « une multiplication par huit du volume des transactions entre 2012-2020 et 2021-2024 H1, par rapport à un peu plus de deux fois sur l’ensemble du continent. »
Cette évolution est due à une vague d’investisseurs, dont un nombre croissant d’Américains, qui parient sur les startups technologiques de la zone francophone, principalement dans le domaine des technologies financières, ou sur des entreprises de secteurs tels que les soins de santé et la logistique, où les logiciels sont le moteur de l’innovation.
L’adoption généralisée des technologies numériques pendant la pandémie de COVID-19 a favorisé ce changement, parallèlement à la mise en œuvre, ces dernières années, de réglementations favorables aux startups en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Rwanda, qui offrent des incitations, telles que des allègements fiscaux et des exonérations de droits de douane. La plupart des financements ont afflué dans ces trois pays.
