Alors que l’Europe est confrontée à des défis en matière d’approvisionnement et cherche à diversifier ses importations, l’Afrique est de plus en plus reconnue comme une destination clé pour les investissements.
Les riches ressources et le potentiel inexploité du continent attirent l’attention de plusieurs entreprises et pays européens. Cette évolution crée une nouvelle dynamique de marché qui permet aux pays africains de renforcer leur attrait pour les investisseurs étrangers.
Le prochain forum « Investir dans l’énergie en Afrique », qui se tiendra à Paris les 14 et 15 mai, illustre les efforts déployés pour encourager les investissements dans le secteur de l’énergie en Afrique.
Le forum met en lumière les possibilités d’investissement et examine les stratégies visant à attirer les capitaux étrangers, à remodeler les relations entre l’Afrique et l’Europe en renforçant les liens et en stimulant le développement.
Les plans directeurs en matière d’énergie ouvrent la voie à des possibilités d’expansion
De nombreux pays africains, en particulier ceux qui produisent ou sont sur le point de produire du pétrole, élaborent des stratégies globales afin d’établir des perspectives à long terme pour l’industrie. Ces plans stratégiques mettent en évidence les opportunités potentielles et rassurent les investisseurs étrangers quant aux risques.
En outre, ils détaillent les méthodes permettant d’optimiser les retours sur investissement.
Les plans directeurs ont été des outils efficaces pour les pays émergents dans le domaine du pétrole et du gaz. Le Sénégal et la Mauritanie, qui devraient commencer à produire du gaz en 2024, ont utilisé des stratégies telles que le Plan Sénégal Émergent et le Plan directeur pour le gaz.
Ces plans ont permis d’attirer des capitaux et de former des partenariats. En offrant des visions claires du développement à long terme, ils définissent des politiques fiscales et favorisent un environnement propice à la collaboration et à l’investissement.
Les producteurs d’énergie matures diversifient leurs secteurs en créant des plans directeurs énergétiques qui attirent les investissements dans des domaines alternatifs tels que les énergies renouvelables, l’électricité et les infrastructures.
Le plan directeur du Nigeria en matière d’énergies renouvelables en est un exemple : il vise à porter la part de l’électricité renouvelable à 36 % de l’ensemble des sources d’énergie d’ici à 2030.
De même, en Afrique du Sud, le programme d’approvisionnement des producteurs indépendants d’énergie renouvelable vise à exploiter la demande d’énergie renouvelable et de technologies de stockage pour favoriser la croissance industrielle et le développement inclusif.