Eya Rziga
Les données du Bureau des statistiques du Nigeria montrent que l’inflation globale a atteint 24 % en juillet.
Les données du Bureau des statistiques du Nigeria montrent que l’inflation globale pour le mois de juillet a atteint un niveau élevé de 24,08 %. Il s’agit d’un record en 18 ans, après que l’inflation ait atteint 222,79 % en juin dernier – le taux d’inflation au Nigeria est resté supérieur à 20 % toute l’année. Selon le NBS, les prix ont augmenté de 2,9 % d’un mois sur l’autre.
L’inflation du mois de juillet a de nouveau été alimentée principalement par une augmentation des prix des denrées alimentaires et des boissons non alcoolisées, l’inflation des denrées alimentaires pour le mois ayant également grimpé à un niveau inquiétant de 26,98 %. Selon le NBS, « la hausse de l’inflation alimentaire en glissement annuel a été causée par l’augmentation des prix de l’huile et de la graisse, du pain et des céréales, du poisson, des pommes de terre, de l’igname et d’autres tubercules ». Kogi, Lagos et Bayelsa ont enregistré les taux d’inflation alimentaire les plus élevés.
Le logement, l’eau, l’électricité et le gaz ont également contribué à la hausse des prix, tandis que les transports ont été le quatrième facteur d’inflation, ce qui montre l’effet de la suppression des subventions aux carburants. Si la suppression des subventions sur les carburants n’a pas eu beaucoup d’impact sur les chiffres de juin, son effet se fait maintenant sentir sur les prix à la consommation.
Alors que la Banque centrale du Nigeria s’est jusqu’à présent concentrée sur la stabilisation du taux de change sous l’administration de Bola Tinubu, elle a continué à faire du mauvais travail en matière de contrôle de l’inflation. Lors de la réunion du comité de politique monétaire du mois dernier, la banque a décidé d’augmenter les taux d’intérêt de 25 points de base. Cette décision faisait suite à celle de Godwin Emefiele, qui avait relevé les taux d’intérêt à deux reprises avant d’être suspendu de ses fonctions de gouverneur de la CBN.
Les données sur l’inflation publiées aujourd’hui soulignent à nouveau la nécessité pour la Banque centrale de donner la priorité aux politiques visant à maîtriser l’inflation. Jusqu’à présent, les augmentations des taux d’intérêt n’ont pas fonctionné. En outre, malgré l’annonce par le gouvernement fédéral d’un plan visant à enrayer l’inflation des denrées alimentaires, on ne sait pas exactement quand ce plan sera mis en œuvre. La création d’un office des matières premières est au cœur des plans d’intervention du gouvernement, mais l’histoire montre que les offices des matières premières sont inefficaces et qu’ils encouragent plutôt la corruption.
