Malgré l’intérêt décroissant des investisseurs en capital-risque pour les start-ups en phase de croissance, LipaLater, une entité kenyane Buy Now Pay Later (BNPL) ayant cinq ans d’existence, se lance dans une campagne de crowdfunding pour lever 1,2 million de dollars. Mais il ne s’agit pas seulement de fonds.
LipaLater, en collaboration avec le marché en ligne kenyan SKY. Garden, qui risquait de fermer ses portes après un cycle de financement infructueux, est aujourd’hui évaluée à 30 millions de dollars. L’entreprise accepte les investissements à partir de 100 dollars via la plateforme de crowdfunding Republic. À ce jour, elle a recueilli 27 228 dollars auprès de 29 investisseurs.
Eric Muli, fondateur et PDG de LipaLater, a précisé à TechCabal que l’initiative de crowdfunding n’était pas désespérée. Il a déclaré : « Nous avons déjà obtenu 25 millions de dollars grâce à un mélange de dettes et de capitaux propres. Après un investissement substantiel en dette récemment, notre position financière est solide. L’objectif de ce crowdfunding public est d’améliorer notre ratio d’endettement. »
En règle générale, les entités du secteur bancaire maintiennent un ratio d’endettement élevé, mais elles s’efforcent de rester en conformité avec les normes du secteur pour éviter de paraître risquées aux yeux des investisseurs potentiels.
M. Muli a expliqué le choix du crowdfunding en citant sa simplicité pour atteindre les objectifs fixés. Il a fait remarquer : « Nous avons vu des pairs lever des fonds avec succès sur Republic, ce qui a influencé notre décision ». Une autre entreprise d’Afrique de l’Est spécialisée dans les technologies propres, Mpower, qui avait déjà obtenu 1 million de dollars lors d’un premier tour de table, a également opté pour le crowdfunding sur Republic.Il y a quelques mois, MarketForce, une plateforme de commerce électronique kenyane, a annoncé son intention de lever 1 million de dollars par l’intermédiaire de la plateforme WeFunder.
AltSchool Africa, une startup spécialisée dans les technologies éducatives, a récemment révélé son intention d’accepter des investissements publics à partir de 500 dollars en échange d’une participation au capital de l’entreprise.
Les opérations de capital-risque se raréfiant, on s’attend à ce que de plus en plus de startups explorent d’autres voies de collecte de fonds, comme le crowdfunding.