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Nollywood comme une voie d’investissement lucrative dont les retours triplent les investissements

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Nollywood gagne rapidement l’attention internationale et le soutien financier des magnats de la technologie le propulse vers la notoriété mondiale.

Récemment, Editi Effiòng, cinéaste renommé de Nollywood, a dévoilé la liste des producteurs exécutifs de son dernier film, « The Black Book ». La liste comporte des noms d’entrepreneurs et d’investisseurs technologiques de premier plan, tels que Nadayer Enegesi (Eden Life), Olumide Soyombo (Voltron Capital) et Ezra Olubi (Paystack).

Cette collaboration entre les secteurs de la technologie et du cinéma n’est pas nouvelle, mais la longue liste de « The Black Book » souligne la tendance croissante des professionnels de la technologie à investir dans Nollywood.

Historiquement, Nollywood a été confronté à des difficultés dues à un financement insuffisant, ce qui a eu un impact sur la qualité et la rentabilité des films. Niyi Akinmolayan, cinéaste chevronné, a souligné que de nombreux films nigérians sont sous-évalués sur les plateformes de streaming par rapport à leurs homologues internationaux.

Anita Eboigbe, journaliste et critique de cinéma, estime qu’une augmentation des investissements peut permettre de relever ces défis. Elle insiste sur le besoin de fonds supplémentaires pour briser les monopoles existants, en particulier dans les négociations sur le streaming.

Les collaborations avec des géants mondiaux du streaming comme Netflix et Amazon Prime, ainsi que les partenariats avec des studios locaux comme Inkblot et EbonyLife, ont amélioré la qualité et le succès commercial des films de Nollywood. En 2022, des films à succès comme « The Wedding Party » et « Omo Ghetto : The Saga » ont établi des records, Nollywood contribuant à plus de la moitié des ventes du box-office nigérian.

À ses débuts, Nollywood s’appuyait principalement sur les ventes directes de vidéos sur les marchés locaux. Aujourd’hui, avec l’arrivée d’investisseurs technologiques, l’industrie connaît une résurgence.

Subomi Plumptre, PDG de Volition Cap, considère Nollywood comme un investissement prometteur à long terme. Olumide Soyombo, fondateur de Voltron Capital, souligne le potentiel de rentabilité de Nollywood.

Victoria Popoola, cofondatrice et PDG de TalentX Africa, une plateforme dédiée au financement de films, a indiqué que les plateformes de streaming sont désormais les principales sources de revenus, les performances des salles de cinéma influençant la demande de streaming. TalentX a investi près d’un million de dollars dans des films de Nollywood.

Volition Cap de Plumptre révolutionne l’investissement cinématographique en introduisant un modèle qui rappelle les coopératives africaines traditionnelles. Pour « The Black Book », les investissements ont été réalisés pour des montants raisonnables, complétés par des contributions significatives d’investisseurs institutionnels. Le succès du film sur Netflix a assuré des retours sur investissement en dollars pour les investisseurs.

Soyombo estime que la synergie entre les investisseurs technologiques et Nollywood est en train de remodeler l’approche cinématographique en mettant l’accent sur la créativité et la rentabilité.

L’un des défis persistants de Nollywood est le manque d’infrastructures et de talents de production qualifiés. Soyombo a investi plus d’un million de livres sterling dans le Rushing Tap Studio, qui offre aux cinéastes un espace pour tourner des scènes. Popoola et Plumptre envisagent tous deux d’investir dans les infrastructures et le développement des talents.

Le potentiel de rendement élevé de Nollywood attire de plus en plus d’investisseurs. M. Eboigbe estime que le fait de faire connaître l’engagement des fondateurs d’entreprises technologiques dans le domaine du cinéma peut permettre de diversifier les sources de financement.

M. Plumptre a dévoilé les plans du deuxième fonds VEMA de Volition Cap, d’une valeur de 20 millions de dollars, qui vise à devenir la référence pour les créateurs africains à la recherche d’un financement de projet.

Soyombo, qui a soutenu des films comme « Gangs of Lagos » et « Brotherhood », a expliqué que les retours sur investissement peuvent varier. Néanmoins, ils dépassent souvent les moyens d’investissement traditionnels, certains projets rapportant jusqu’à trois fois plus.

M. Eboigbe est convaincu que l’augmentation des investissements technologiques dans Nollywood permettra aux réalisateurs d’entreprendre des projets ambitieux et d’en assurer la rentabilité. Des films comme « Gangs of Lagos » ont déjà établi des records sur Prime Video, soulignant l’attrait mondial du contenu de Nollywood. Toutefois, pour avoir un impact durable, l’industrie doit relever les défis de la distribution et du financement.

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