Roam, une entreprise kenyane spécialisée dans la mobilité électrique, s’efforce de généraliser les transports propres. Avec le soutien d’ENERGICA, une initiative financée par l’Union européenne, l’entreprise met en place 10 nouveaux Roam Hubs alimentés par l’énergie solaire à travers Nairobi.
Ces hubs proposeront des échanges de batteries, des stations de recharge et un service après-vente pour les motocyclettes électriques.
La véritable question est de savoir si cette initiative aura un impact significatif sur les transports urbains à Nairobi. L’enthousiasme suscité par ces centres est justifié, puisqu’ils visent à gérer jusqu’à 500 échanges ou charges de batteries par jour.
La recharge à l’énergie solaire peut réduire les coûts jusqu’à 15 KSh par kWh par rapport au réseau, ce qui représente des économies significatives pour les usagers confrontés à l’augmentation du prix des carburants.
En outre, la compatibilité des centres avec différentes marques de VE montre que Roam planifie stratégiquement une intégration plus large du marché. Les défis : Bien que le plan semble prometteur, 10 centres peuvent-ils réellement avoir un impact significatif sur la dépendance de Nairobi à l’égard des combustibles fossiles ?
La réalité est que les motos électriques sont encore chères, et bien que les échanges de batteries soient abordables, le coût initial d’achat de la moto reste un obstacle financier majeur pour de nombreux Kényans.
Une autre préoccupation concerne l’emplacement des centres. S’ils ne sont pas stratégiquement placés dans des zones à faibles revenus ou éloignées, ils risquent de ne desservir qu’un public limité, laissant sans accès ceux qui ont le plus besoin de la solution.
En outre, la configuration tentaculaire de Nairobi et les problèmes potentiels de fiabilité de l’énergie solaire pourraient compliquer les opérations des hubs. Pourquoi c’est important : À l’échelle mondiale, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour lutter contre le changement climatique et améliorer la qualité de l’air dans les villes.
Si Roam réussit, elle pourrait servir de référence pour des projets similaires dans toute l’Afrique. Toutefois, pour avoir un impact significatif, l’entreprise doit s’attaquer directement à ces défis. Ce n’est qu’à cette condition que la mobilité électrique deviendra une option pratique et accessible pour les Kenyans de tous les jours.