Eya Rziga
Un récent rapport de la Société financière internationale (SFI) anticipe qu’à l’horizon 2030, environ 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront une certaine forme de compétence numérique.
Cette évolution est due à la transformation rapide des économies et des industries, qui exigent de plus en plus de compétences technologiques pour les postes dans des secteurs aussi divers que la santé, l’éducation, l’agriculture, les services financiers et l’industrie manufacturière.
Les prévisions de la SFI soulignent le besoin urgent d’investir massivement dans l’éducation et la formation numérique en Afrique, une région qui affiche actuellement le taux de compétence numérique le plus faible au monde.
Ce retard s’explique en grande partie par l’insuffisance d’infrastructures technologiques, le manque de programmes de formation adéquats, et l’accès limité aux ressources numériques.
L’absence de compétences numériques dans la région freine non seulement les opportunités économiques, mais elle limite également l’innovation locale et l’intégration des jeunes dans le marché mondial du travail.
Un des aspects les plus préoccupants de cette situation est que près de neuf étudiants sur dix en Afrique subsaharienne terminent leurs études sans avoir acquis les compétences numériques de base nécessaires pour réussir dans le monde moderne.
Ce constat met en lumière un décalage profond entre le système éducatif actuel et les besoins du marché de l’emploi.
En conséquence, cette pénurie de compétences limite la capacité de la région à exploiter pleinement le potentiel des nouvelles technologies, telles que l’intelligence artificielle, la blockchain, et l’internet des objets.
De plus, elle accroît le risque de voir une partie importante de la population exclue des opportunités économiques de l’ère numérique, renforçant ainsi les inégalités sociales et économiques déjà existantes.
Il est donc impératif que les gouvernements, les institutions éducatives, et les acteurs du secteur privé unissent leurs efforts pour mettre en œuvre des politiques et des programmes visant à renforcer la culture numérique en Afrique.
La culture numérique est cruciale pour relever les défis actuels et saisir les opportunités du 21e siècle en Afrique. Elle est indispensable pour créer des emplois de qualité et participer activement à l’économie numérique mondiale.
